Vous êtes diplômé de l'AGRFT. Quand avez-vous rencontré le théâtre interactif ? La première fois à l'école primaire, lorsqu'un camarade de classe m'a "frappé" théâtralement, la deuxième fois en tant que spectatrice au lycée au Fringe Festival à Édimbourg, la troisième fois en tant qu'étudiante dans le rôle d'une actrice, enfin...
Vous êtes diplômé de l'AGRFT. Quand avez-vous rencontré le théâtre interactif ?
La première fois à l'école primaire, lorsqu'un camarade de classe m'a "accroché" théâtralement, la deuxième fois en tant que spectateur au lycée au Fringe Festival à Édimbourg, la troisième fois en tant qu'étudiant dans le rôle d'une actrice, et enfin la veille hier à la répétition du projet Electric Invasions dans le rôle d'un réalisateur...
En quoi le théâtre interactif diffère-t-il du théâtre classique ?
L'interaction fait partie de chaque événement théâtral... Tout comme les acteurs agissent sur le public, le public agit sur les acteurs, même s'il est plongé dans l'obscurité sûre des boîtes "italiennes" classiques. Quand on parle de théâtre interactif, on entend des formes théâtrales qui s'adressent au spectateur actif et lui transfèrent ainsi une partie de la responsabilité du contenu de la représentation. Ils déplacent l'accent de la présentation théâtrale classique vers la communication et l'interaction. En bref : nous déterminons les règles du jeu, puis tout le monde peut jouer, non seulement les joueurs, mais aussi les visiteurs.
Où avez-vous acquis de l'expérience et des connaissances sur ce genre de genre théâtral ?
Dans la rue, dans les livres, notamment ceux du début du XXe siècle, et par la pratique. Un peu aussi sur les scènes de théâtre et les festivals, mais le théâtre interactif est sous-représenté dans l'espace européen moderne. L'intérêt et le nombre de groupes et d'individus qui s'en occupent augmentent lentement.
Qui peut faire ce genre de théâtre ?
Tout le monde sauf les joueurs. Blague! En règle générale, les acteurs ayant une formation théâtrale classique ne sont pas les plus adaptés à ce type de théâtre. Ils sont trop concentrés sur leurs performances. Pour une interaction de fond, il faut avoir la tête "vide", être ouvert aux suggestions des téléspectateurs, détendu et en même temps concentré, pour pouvoir réagir rapidement, de manière ludique et surprenante. Les acteurs du théâtre interactif sont co-créateurs du contenu de la pièce. Eux aussi ont besoin de certaines compétences théâtrales pour leur performance (maîtrise du corps, de la parole, sens du rythme, capacité à recréer et projeter des émotions...). Pour eux, le sens de l'improvisation, la connaissance de la psychologie, le sens de la dramaturgie et la capacité d'empathie avec les autres sont les bienvenus. Nous recrutons nos comédiens de partout... Certains sont issus de l'improvisation, d'autres ont une formation en danse. Natalia et Ravil Sultanov sont diplômés de l'Académie du cirque de Moscou. Parmi les acteurs figurent également des historiens, des anthropologues sociaux, des étudiants en études slaves, en criminologie, eh bien, malgré tout, il y a aussi des acteurs diplômés.
Comment le public réagit-il au théâtre interactif d'ici et d'ailleurs ?
Les gens réagissent très différemment. Beaucoup d'entre eux regardent fixement pendant un long moment, puis... ils se détendent. Bien sûr, les enfants réagissent le plus directement. Nous attendons avec impatience à la fois les téléspectateurs qui saisissent le "jeu" tout de suite et ceux qui attendent timidement... jusqu'à la fin. On ne force personne, on n'attend rien. Nous attendons même avec impatience Mme X, qui a appelé la police à Kamnik à cause de nous... Notre expérience jusqu'à présent a été extrêmement positive. Nous avons été légèrement battus à quelques reprises, et le dîner et les boissons sont généralement gratuits.
Y a-t-il des légalités dans ce genre de théâtre ?
Avec le spectacle d'ouverture, qui est dirigé, nous essayons de préparer le public à l'interaction. Nous leur apportons une ambiance adaptée, les arrachons à la réalité et les emmenons dans le jeu. Il faut activer le spectateur, le guider, lui donner le lead au bon moment, lui reprendre le lead et le lui redonner... Il faut aussi savoir mettre fin à l'interaction. La plus grande partie de toutes ces responsabilités incombe au joueur, pas au spectateur. Les lois sont présentes dans toute création artistique et sont avant tout destinées à être enfreintes.
Comment est née l'idée du spectacle ?
Soudain… la nuit… quand tout le monde dort…
Que prévoyez-vous avec le groupe Ljud à l'avenir ?
Visites de vaisseaux spatiaux : Danemark, Monténégro, Hongrie, Norvège, Autriche et Israël, un court métrage documentaire, un nouveau spectacle avec une garde-robe comme élément central de la scène, un voyage à Pula, la rénovation d'un appartement, "Conquérir la ville !" et de plus en plus d'extraterrestres et d'enfants et de chiens et de maisons et de voitures...